Matière organique

La matière organique désigne la fraction biodégradable de la matière sèche d’un intrant.
C’est la seule partie réellement valorisable par méthanisation, car elle peut être transformée en biogaz par les micro-organismes du digesteur, via la digestion anaérobie.

La matière organique est composée principalement de :

  • glucides,
  • lipides,
  • protéines,
  • et autres composés carbonés issus du vivant.

Elle est exprimée en % de la matière sèche (ex. : un taux de 80 % signifie que 80 % de la MS est biodégradable).
Plus ce taux est élevé, plus l’intrant est énergétiquement riche.

Les co-produits agroalimentaires (graisses, huiles, lactosérum…) sont généralement très concentrés en MO, tandis que les fumiers ou matières fibreuses (paille, pulpes) le sont beaucoup moins.

Un taux de MO élevé permet une forte production de biogaz, mais peut aussi :

  • augmenter le risque de déséquilibre biologique, notamment en cas d’acidose (forte augmentation des acides volatils) ou de surcharge azotée (effet inhibiteur de l’azote ammoniacal),
  • nécessiter un ajustement du ratio carbone/azote (C/N) pour assurer une digestion stable.

C’est un paramètre central pour :

  • le calcul du pouvoir méthanogène,
  • la formulation de ration,
  • l’analyse de rentabilité d’un projet.

Sources :

ADEME – Caractérisation des intrants en méthanisation (2023)
AILE – Guide pratique sur les substrats (2022)