Injection

L’injection désigne le processus par lequel le biogaz épuré (appelé biométhane) est introduit dans les réseaux de gaz naturel, afin d’être utilisé comme gaz combustible pour le chauffage, l’eau chaude, les usages industriels ou la mobilité.

Avant injection, le biogaz brut doit être épuré pour retirer :

  • le dioxyde de carbone (CO₂),
  • le sulfure d’hydrogène (H₂S),
  • la vapeur d’eau,
  • et d’autres impuretés (poussières, siloxanes, etc.).

Le biométhane obtenu doit répondre à des critères de qualité stricts pour être compatible avec les normes du réseau, en particulier :

  • une teneur en CH₄ ≥ 97 %,
  • un PCS (pouvoir calorifique supérieur) généralement autour de 10,8 kWh/Nm³,
  • un indice de Wobbe proche de celui du gaz naturel,
  • une pression d’injection adaptée au réseau local.

L’injection permet de valoriser le biométhane à grande échelle, sans contrainte de proximité aux usages, contrairement à la cogénération.

C’est aujourd’hui le mode de valorisation majoritairement choisi pour les nouveaux projets de méthanisation en France, grâce à :

  • la possibilité d’accéder à des tarifs d’achat régulés (OA),
  • ou de vendre le gaz via des contrats de gré à gré (BPA, CPB…).

L’injection est soumise à une procédure d’accès au réseau (étude de faisabilité, convention d’injection) et à un suivi réglementaire (PCS mesuré en continu, traçabilité via le registre RNGO, durabilité, etc.).


Sources :
GRDF – Injection de biométhane : principes et fonctionnement (2022)
Ministère de la Transition énergétique – Guide injection biométhane (2023)
ADEME – La méthanisation : enjeux et perspectives (2021)