Un gaz renouvelable est un gaz combustible produit à partir de ressources renouvelables, comme la biomasse, l’électricité verte ou les déchets organiques.
Contrairement au gaz naturel fossile, extrait de gisements souterrains et issu d’un carbone géologique ancien, les gaz renouvelables s’inscrivent dans un cycle court du carbone.
Cela signifie que le CO₂ émis lors de leur combustion a été prélevé récemment dans l’atmosphère via la photosynthèse des plantes ou l’origine biologique des intrants.
Ainsi, leur utilisation n’augmente pas la concentration de CO₂ atmosphérique, à condition que les intrants soient durables et le méthane bien valorisé.
Les principaux gaz renouvelables sont :
- Biogaz : produit par digestion anaérobie de matières organiques (effluents, biodéchets, résidus agricoles…),
- Biométhane : version épurée du biogaz, injectée dans le réseau ou utilisée comme carburant,
- Gaz de synthèse ou syngaz : issu de procédés thermochimiques comme la pyrogazéification ou la gazéification hydrothermale,
- Hydrogène renouvelable : produit par électrolyse de l’eau à partir d’électricité d’origine renouvelable,
- Méthane de synthèse : issu du Power-to-Gas, où de l’hydrogène vert est combiné à du CO₂ pour produire du CH₄.
Ces gaz sont qualifiés de renouvelables lorsqu’ils répondent à des critères définis par la réglementation européenne (directive RED III), notamment en matière :
- de durabilité des intrants,
- de réduction des émissions de gaz à effet de serre,
- et de traçabilité environnementale (via des certificats : garanties d’origine, CPB, etc.).
Leur développement est encouragé par :
- des mécanismes de soutien public (OA, appels d’offres, CPB…),
- des objectifs climatiques (neutralité carbone, REPowerEU…),
- et une volonté de renforcer la souveraineté énergétique.
Sources :
Ministère de la Transition écologique – Panorama des gaz renouvelables (2023)
ADEME – Dossier gaz verts (2022)
Directive RED III (UE 2023/2413)