Le gouvernement a annoncé des évolutions majeures pour la production de biométhane injecté. Ces décisions marquent une étape clé pour la filière et sa contribution aux objectifs de décarbonation énergétique en France.
Une faible participation aux appels d’offres
L’appel d’offres de décembre 2023, visant à soutenir les installations de plus de 25 GWh/an, n’a désigné qu’un seul lauréat : un projet de 37 GWh/an, loin des 500 GWh prévus. Face à cette faible participation, l’État met un terme à ce dispositif, jugé inadapté à la dynamique actuelle du secteur.
Le futur repose sur les Certificats de Production de Biogaz (CPB)
Introduits par la loi Climat et Résilience de 2021, les CPB deviendront le principal mécanisme de soutien aux grandes installations dès 2026. Ce système impose aux fournisseurs de gaz une obligation d’incorporation de biométhane, garantissant un financement plus stable et pérenne pour les producteurs.
Une concertation avec les acteurs de la filière a également été lancée pour définir les trajectoires post-2028. Elle vise à renforcer l’accès équitable au dispositif et à en garantir la soutenabilité pour les consommateurs.
Souveraineté et décarbonation au cœur de la stratégie
Le développement de la production de biométhane est essentiel pour réduire la dépendance au gaz fossile importé. En 2023, 9,1 TWh de biométhane ont été injectés dans les réseaux, dépassant les objectifs de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Le mécanisme des CPB s’inscrit pleinement dans cette logique de souveraineté énergétique et de décarbonation, en offrant un modèle économique aligné avec les ambitions climatiques de la France.
La transition vers les CPB marque un changement stratégique pour la filière biométhane, avec des défis et des opportunités. Quels impacts cette réforme aura-t-elle sur le financement des projets ? L’avenir nous le dira, mais la mobilisation des acteurs sera cruciale pour réussir cette mutation.